• Tout ce qu'il faut savoir sur le vintage

    Origines, philosophie, valeurs en hausse...


    Tout ce qu'il faut savoir sur le vintage



    Longtemps réservé à quelques initiés, il connaît aujourd'hui un extraordinaire engouement, au détriment parfois de son authenticité. En 12 questions, petit précis à l'attention de ceux qui adorent faire du neuf avec du vieux...

    <script language="JavaScript"></script>Que signifie le mot «vintage»?

    D'origine anglaise, ce mot a d'abord servi à qualifier un millésime ancien de référence pour des spiritueux ou des vins, comme le porto. Par extension, il s'est appliqué à des vêtements et accessoires de mode anciens, des voitures de collection, des photographies et du mobilier design, de l'après-guerre jusqu'aux années 1980. Le Dictionnaire international de la mode (1), ouvrage de référence qui vient d'être réédité, affine cette définition: «Le terme vintage a fini par désigner tout un jeu d'apparences utilisant des vêtements anciens, du mélange de fripes et de vêtements neufs portés au quotidien jusqu'aux pièces exceptionnelles.» Bref, le vintage bien compris ne doit jamais être porté des pieds à la tête comme un costume d'époque. Il impose un subtil mélange de styles, pour n'en créer finalement qu'un seul: le sien. Ceci est vrai en mode comme en décoration.


    Actuellement, pas une photo de mode, pas une expo, pas un article sans que le mot soit employé. Pourquoi une telle frénésie?


    Attention, le vintage n'est pas né d'aujourd'hui. Dans les années 1970 déjà, on allait chiner aux puces des robes des années 1940 et 1950, mais tout ceci est longtemps resté réservé à un cercle d'initiés. Synonyme de seconde vie, le vintage nécessite en effet de posséder une vraie culture de mode pour repérer les pièces intéressantes et savoir les associer. Selon Katy Rodriguez, du magasin Resurrection, à Los Angeles, ce sont les top models comme Naomi Campbell et Kate Moss qui ont plus largement ouvert la voie, dans les années 1990, en portant des vêtements vintage lors d'événements officiels. Mais c'est en 2001 que le phénomène a véritablement explosé, avec l'apparition de Julia Roberts à la cérémonie des Oscars, portant une robe Valentino millésimée 1992. L'événement a jeté un premier pavé dans la mare du luxe et donné le coup d'envoi d'une véritable folie. Rapidement, toutes les stars s'y sont mises: Demi Moore, Winona Ryder, Nicole Kidman, Sarah Jessica Parker ou Jennifer Lopez, arborant voilà peu une robe Valentino 1967 précédemment vue sur Jackie Kennedy.


    Le vintage ne concerne-t-il que des marques de luxe?

    Pas seulement, comme en témoigne l'aventure des jeans Levi's. Au début des années 1970, la marque décide de modifier sa fameuse étiquette (tab) cousue sur la poche arrière droite, ramenant le graphisme du «e» de Levi's de majuscule à minuscule. Un détail pour le grand public, une révolution pour les aficionados, qui baptisent «Big E» les 501 antérieurs à 1971. Ce sera la première datation officielle d'un vêtement n'étant pas issu de la couture. Le vintage concerne donc non seulement le luxe, mais aussi «des griffes pérennes qui font référence, des vêtements ou des accessoires au moins vieux de vingt ans et portables aujourd'hui», comme le précise Jean-Marc Loubier, PDG de Celine. Une pérennité qui en fait désormais les nouveaux basiques, offrant la garantie d'être à la mode partout, sans jamais se tromper. Et, actuellement, le phénomène s'exporte partout dans le monde, de Londres à Paris, de New York à Los Angeles ou à Tokyo.


    Porter des vêtements des années 1950 ou 1960, n'est-ce pas aussi une manière de refuser la mode du moment?

    C'est en tout cas une façon de ne pas en suivre tous les diktats. Certains aficionados ont d'ailleurs porté le vintage sur le terrain militant, comme l'Italien Antonio Annichiarico, avec sa marque Rifiuto speciale (Rejet industriel). Un véritable «programme vestimentaire», dont tous les vêtements cousus main à partir de tissus récupérés sont frappés de ce slogan. Lancé comme une protestation émanant du Sud à l'encontre du Nord, Rifiuto speciale exprime l'envie d'éthique et, comme le souligne Cristina Morozzi, grande figure milanaise de la mode et du design, une «nouvelle dignité stylistique». Comprendre le refus des panoplies imposées, des logos, des total look, des marques sandwichs. Bref, une réaction à l'uniformité et à la globalité. Ce qui hisse le vintage au rang d'un postulat et d'un engagement personnel à la manière des tee-shirts manifestes post-soixante-huitards. Le support a changé, mais le procédé reste le même.


    Où acheter aujourd'hui cette «contre-mode»?

    Sous le marteau des commissaires-priseurs, les noms du vintage sont évidemment ceux de la couture et du prêt-à-porter de luxe: Hermès, Chanel, Yves Saint Laurent, Givenchy, Balenciaga, Christian Dior... Toutes les maisons de vente s'y sont mises, avec en coulisse et quasi monopole, le cabinet d'expertises D. Chombert et F. Sternbach. C'est grâce à l'action de Françoise Sternbach, venue du prêt-à-porter, et de Dominique Chombert, fille du grand fourreur, que le vintage a été introduit à Drouot voilà quelques années. Ce sont elles qui ont imposé les ventes à thème: bagages et accessoires signés, fourrures et cuirs griffés, bijoux de fantaisie couture, et jusqu'à la récente vente de la collection Mademoiselle Catherine Deneuve... Toutes ces pièces, des sacs aux bracelets, faisant sans exception l'objet d'une datation. Mais, entre estimations, mises à prix et adjudications, mieux vaut avoir le portefeuille bien accroché. Estimée 600 €, une robe haute couture Madame Grès millésime 1970 a été récemment adjugée 1 500 €. Des chemisiers Saint Laurent Rive gauche, estimés entre 50 et 80 €, se sont envolés à 400.


    Mais il y a aussi les puces et des boutiques spécialisées?

    On peut toujours s'approvisionner sur les stands spécialisés des marchés aux puces de Saint-Ouen, à Paris, ou ceux de Portobello, à Londres. Les prix y ont monté en flèche, mais restent toujours inférieurs à ceux qui sont pratiqués dans les nombreuses boutiques que l'on voit fleurir un peu partout, jonglant entre la fripe et le dépôt-vente. N'oublions pas non plus les grands magasins: Bon Marché, Samaritaine ou Galeries Lafayette, qui consacrent désormais de larges espaces au phénomène, réunissant vêtements, accessoires et objets de déco. Mais, en la matière, les meilleures adresses restent les boutiques ultrapointues dont le travail de recherche et de sélection visionnaire (il en faut pour le vintage) garantit un haut niveau de qualité. Les plus fameuses? Didier Ludot, à Paris, ou les boutiques Decades et Lily & Cie, à Los Angeles, la dernière étant un peu une chapelle exclusive où n'entre pas qui veut...


    Le vintage est-il aussi un nouveau dandysme au masculin?

    Influencés par la vintage attitude de leurs compagnes, attentifs aux discours prônant le refus des marques et effrayés par la hausse décourageante des prix, les hommes sont en effet allés fouiller, à leur tour, dans leurs armoires. Peut-être avec plus de discernement que par le passé. Hier encore circonscrit aux blousons teddy, aux smokings lustrés, aux chemisettes à carreaux Arrow et aux vestiaires militaires désarmés, donc à la fripe, le vintage masculin se focalise désormais sur les cravates de marque (années 1940 à 1980, vendues entre 10 et 20 €), les costumes anglais à rayures tennis, les vestes en cashmere coloré Etro, mais aussi quelques pièces de Cardin et de Ted Lapidus (autour de 350 €), des chemises «spaghetti» Paul Smith, ou quelques pièces en maille Marithé & François Girbaud.


    De quelle époque datent les pièces majeures?

    Né plus tard, le vintage au masculin englobe également des pièces plus récentes, de dix ans d'âge seulement: boutons de manchettes, maillots de bain, baskets, petite maroquinerie Gucci et premières lunettes Alain Mikli. Chose amusante, il arrive aussi que ce vintage au masculin devienne une source d'inspiration. Chineur invétéré, le créateur de mode Marc Le Bihan a ainsi déniché aux puces de Saint-Ouen un costume ayant appartenu à Man Ray, l'étiquette du tailleur étant formelle à ce sujet. Copié, reproduit, ce costume culte est devenu une pièce maîtresse de ses collections...


    Côté design, l'engouement est-il le même?

    Après la mode, le vintage s'est emparé de l'univers de la décoration selon les mêmes principes. Il fut «réveillé» voilà déjà vingt ans par les marchands éclairés des puces de Clignancourt et les galeristes visionnaires de Paris, Milan, Londres et Copenhague, titillant l'intérêt des collectionneurs pour Jean Prouvé, Charlotte Perriand ou Hans Wegner. Dans les années 1990, Peter et Deborah Keresztury ont institutionnalisé le «vintage western», organisant les vintage fashion shows de San Francisco, où s'exposaient mobilier, arts de la table, céramique, tapis, tissus d'ameublement et verrerie décorative des années 1940 à 1960, produits en série pour le marché américain ou importés de Scandinavie et d'Italie. Principalement focalisé sur le design allant de l'après-guerre au début des années 1980, ce vintage a labélisé dans un même élan meubles, luminaires, électroménager, vaisselle, accessoires de bureau et de cuisine... Et l'impact a été tel que la plupart des fabricants ont réédité leurs références de design historique. Seules des différences appuyées de traitement (peinture, couleur, détails techniques) permettent aujourd'hui de les différencier des originaux.


    Les reproductions font-elles aussi partie de cet univers?

    Absolument. Certaines pièces, comme la chaise Barcelona, de Mies van der Rohe, créée en 1929, et le fauteuil Wassily, dessiné par Marcel Breuer en 1925, ont été respectivement reproduits en 1948 et en 1958 par Knoll. La fameuse chaise longue LC4, dessinée en 1928 par Le Corbusier-Jeanneret-Perriand, est produite à nouveau par Cassina depuis 1965. C'est alors la règle de la première série qui prévaut. Ce qui implique une connaissance approfondie du design, un œil aiguisé et... un compte en banque bien fourni.

    Si vous n'êtes pas si puriste, vous pouvez vous contenter de ce que les amateurs appellent le «vintage neuf», soit tous les sièges, meubles ou luminaires produits sans discontinuité depuis leur création. Ainsi les sièges Tulip, d'Eero Saarinen, chez Knoll, ou la plupart des fauteuils de Pierre Paulin chez Artifort.


    La folie touche-t-elle d'autres domaines?

    Tous les secteurs du design sont concernés. Les premiers téléphones portables Motorola StarTac (autour de 50 €) sont désormais très prisés, tout comme les premiers Walkman Sony, les téléviseurs italiens Brionvega ou les écrans Téléavia dessinés par Roger Tallon (autour de 500 €) et les chaines hi-fi BeoSound de Bang & Olufsen, cette marque organisant elle-même son propre circuit auprès des galeries spécialisées dans le vintage 1970. Et, tout comme le vêtement vintage doit être porté pour mériter son rang, le design doit s'intégrer au logis pour échapper à la muséification. Dans son édition de janvier 2005, le magazine Antiquités Brocante consacrait pas moins de 16 pages au mobilier 1950, prônant son adaptation à la déco d'aujourd'hui.


    Le vintage a donc de beaux jours devant lui?

    Le vintage représente un jalon de mémoire. Ces objets s'inscrivent dans l'époque comme les maillons d'une longue chaîne affective, au même titre que les meubles hérités de nos grands-parents. En fait, quand il ne fait pas l'objet d'une spéculation imbécile, le vintage est un parfait exemple de réinsertion. On n'a donc pas fini de chiner...

    par Pierre Léonforté

    (1) Dictionnaire international de la mode, éd. du Regard.

    L'Express du 21/02/2005


    http://www.lexpress.fr/mag/tendances/dossier/mode/dossier.asp?ida=431729

    L'Express du 21/02/2005
    Michel Maffesoli
    «Le vintage, une expression du postmodernisme?»

    par Pierre Léonforté



    <script language="JavaScript"></script>

    Professeur de sociologie à la Sorbonne, Michel Maffesoli est aussi l'auteur d'un récent ouvrage (1) où il analyse les formes de la postmodernité. «Tournée vers le futur et véritable pulsion vers l'avenir, la modernité fut aussi un processus de massification. En revanche, la postmodernité se trouve marquée par un retour à l'archaïsme, aux tribus, un attachement au passé, au dépassé, au fondamental. Cela se manifeste notamment par une façon de s'habiller et de se meubler.» Le vintage, expression majeure du postmodernisme? «J'observe que la grande caractéristique des sociétés postmodernes est le patchwork, le sampling, qui recomposent la mode, la décoration, les idées, la musique, les religions. Vraies ou fausses, là n'est pas la question, les valeurs de qualité et de collection qui prédominent impliquent le qualitatif de l'existence.»



    (1) Le Rythme de la vie. La Table ronde, 220 p., 18 €.

    http://www.lexpress.fr/mag/tendances/dossier/mode/dossier.asp?ida=431733

    L'Express du 21/02/2005
    Elisabeth de Sauverzac
    «Une tête chercheuse»

    par Pierre Léonforté



    <script language="JavaScript"></script>

    L'Express du 21/02/2005
    Nos adresses préférées

    par Pierre Léonforté

    Côté mode :


    La Belle Epoque

    Le vestiaire de Philippe Travers est une mine de petits prix qui sait aussi ménager ses effets griffés. Dans une foule de robes années 1950 anonymes (de 80 à 150 euros), on distinguera un manteau Christian Dior en shantung de 1953 à 520 €.
    10, rue de Poitou, Paris (IIIe), 06-80-77-71-32.


    Chez Mamie

    Brigitte (que l'on appelle «Mamie») est l'adresse préférée des costumiers et des collectionneurs. Ici, rien n'est griffé mais tout est ancien. Pour 50, on s'offre un sac et, pour 70 euros, une paire de chaussures et une robe.
    73, rue de Rochechouart, Paris (IXe), 01-42-82-09-98.
    Gabrielle Geppert
    Sous les arcades des jardins du Palais-Royal une boutique très branché, 31 galerie Montpensier, Jardins du Palais Royal , Paris 75001 , T: +33 6 22 92 53 25


    Didier Ludot

    Sous les arcades des jardins du Palais-Royal, l'antiquaire de la mode met la barre très haut mais propose, à partir de 500 €, des tailleurs Carven ou Cardin. Pour un tailleur Chanel, compter 1 200 euros. Moins ruineuses, une robe Lacroix à 650 € ou une robe d'été Alaïa à 450 € font tomber la fièvre.
    20, galerie de Montpensier, Paris (Ier), 01-42-96-06-56.
    http://www.didierludot.com 
    Installé sous les arcades du Palais-Royal, ce pionnier précise d'emblée sa définition du phénomène : «Le vintage doit avant tout être portable, sinon, c'est du costume! Pour être vintage, un vêtement doit être rare, de grande qualité, dans son état originel et inscrit dans l'une des tendances du jour. Il doit aussi représenter le talent de son créateur et former un témoignage de mode.

    En ce qui me concerne, poursuit-il, je n'établis plus aucune distinction entre un vêtement vintage et un vêtement de collection. Mes clientes, Demi Moore et Jane Seymour en tête, portent ce qu'elles m'achètent, et je recherche autant du Poiret des années 1920 que du Dior 2004 par Galliano ou du Jean-Paul Gaultier. La création contemporaine, quand elle est exceptionnelle, fixe un moment de mode et laisse envisager son héritage.» Et Didier Ludot d'énoncer les valeurs à la hausse: Yves Saint Laurent (depuis son départ), Christian Lacroix (actualité oblige), Madame Grès, Marcel Rochas (très difficile à trouver), Hussein Chalayan (déjà!), Montana, Mugler et Alaïa. A la baisse: Carven, Balmain, Féraud, Scherrer. Jusqu'à ce qu'une nouvelle tendance les remette au goût du jour...


    Iglaïne

    Dominique Cesselin brasse du chiffon vintage, anonyme ou de marque: 105 pour une jupe Alaïa, 130 € pour une jupe Mugler des années 1980 et 15 euros pour une cravate.
    12, rue de la Grande-Truanderie, Paris (Ier), 01-42-36-19-91.


    Quidam de Revel

    Respectivement historienne de l'art et antiquaire, Emmanuelle Chesnel et Philippe Harros explorent la planète vintage, griffée ou non, avec, entre autres trouvailles, des sandales strassées Andrew Geller à 140, une veste en velours YSL à 330 euros ou une aumônière en jersey tressée anonyme à 150 €.
    24 et 26, rue de Poitou, Paris (IIIe), 01-42-71-37-07.


    Troc en ville

    Situé dans le quartier des antiquaires, ce dépôt-vente est plein à craquer de références vintage avec des tailleurs Saint Laurent des années 1980 en soie à partir de 250 euros et des tailleurs Chanel à 680 €.
    1, rue Edmond-Rostand, Marseille (VIe), 04-91-53-09-63.


    Wochdom

    Avec deux boutiques, l'une consacrée aux vêtements et l'autre aux accessoires, Rudy Cohen règne ici sur un mini-empire des années 1920 à 1990. Courrèges, Lanvin, Féraud, Ungaro, Léonard et Pucci aux rayons femme (robes de 70 à 150 euros), costumes Lapidus seventies (100 €), chemises Saks et tenues d'escrime 1890 aux rayons homme.
    69 et 72, rue Condorcet, Paris (IXe), 01-53-21-09-02.


    Côté déco :


    La Corbeille

    Spécialisé dans le mobilier des années 1950 à 1970, Fabien Bonillo mêle au vintage des objets contemporains: un bureau Raymond Loewy à 1 500 euros, une suspension Verner Panton en nacre à 450 euros ou les chaises Diamond de Bertoia produites par Knoll à 220 euros pièce.
    5, passage du Grand-Cerf, Paris (IIe), 01-53-40-78-77.
    http://www.lacorbeille.fr


    Dog-Dream on Gallery

    200 mètres carrés de design des années 1950 et 1970: fauteuils Plattner en excellent état pour 1 200 euros, chaînes hi-fi B & O, radioréveils Braun dessinés par le grand Dieter Ram (35 euros), téléviseurs Algol de Brionvega (300 €) et mange-disques pop à gogo (40)0.
    70, boulevard Beaumarchais, Paris (XIe), 01-43-38-50-25.


    Ebene

    Marie-Pierre Vallet concentre dans un minuscule espace du mobilier danois (ensemble de tables gigognes à 270 euros), de la vaisselle scandinave (service de table norvégien à 250 euros) et quelques pépites, comme ce vase en céramique Vallauris de Roger Capron à 150 euros.
    1, rue des Abbesses, Paris (XVIIIe), 01-42-58-43-26.


    Galerie Christine Diegoni

    Réputée pour sa collection de mobilier américain et de luminaires italiens, cette antiquaire sait raison garder en matière de prix: 750 euros le fauteuil Eames en fibre de verre (première série), 1 500  euros la table impeccable de George Nelson. Les lampes de Gino Sarfatti, dont la cote est effervescente, clignotent à partir de 450 euros.
    47 ter, rue d'Orsel, Paris (XVIIIe), 01-42-64-69-48.


    Galerie Dansk

    Design scandinave chez Merete et Jean-Loup Basset, qui proposent un vintage impeccablement conservé: suspension Flower Pot de Verner Panton première série (250 euros), fauteuil Ouef d'Arne Jacobsen (7 000 euros) ou coquetier de Sigvard Bernadotte (15 euros).
    31, rue Charlot, Paris (IIIe), 01-42-71-45-95.


    Galerie Vintage

    Charles Eames, Charlotte Perriand, Jean Prouvé, George Nelson pour les références historiques, Gaetano Pesce, Garouste et Bonetti pour la caution arty contemporaine: animée par la jeune Fiona Salanic, cette galerie haut de gamme occupe depuis sa récente ouverture une jolie place dans le circuit des collectionneurs.
    8, rue des Saints-Pères, Paris (VIIe), 01-42-96-27-47.
    http://www.vintagegallery.net/


    Salle Raspail

    Patricia Foucher et Xavier Lelong disposent des 400 mètres carrés de ce dépôt-vente délibérément orienté vers le vintage signé. En état de conservation parfait ou «dans leur jus», sièges, tables et luminaires filent de 100 à 1 000 euros.
    224, boulevard Raspail, Paris (XIVe), 01-56-54-11-90.


    Schmock Broc

    Voilà près de vingt-cinq ans qu'Anne-Marie Otte peaufine une brocante qu'on ne qualifiait pas encore de vintage: bijoux des années 1940 à 1970 (de 15 à 300 euros), luminaires chromés à foison (à partir de 100 euros), fauteuil Concorde de Pierre Paulin (1 100 euros).
    15, rue Racine, Paris (VIe), 01-46-33-79-98.


    Studio 19

    Cette galerie marseillaise fait une belle place aux arts de la table scandinaves (verrerie à partir de 20 €), aux petits meubles (table basse anonyme à 280 euros) et aux ensembles (table et deux sièges de Geoffrey Harcourt pour Artifort à 1 500 euros).
    19, rue Saint-Jacques, Marseille (VIe), 04-91-53-35-67.


    Vingtième Siècle/Ract-Madoux

    La maison de Bruno Ract-Madoux met en situation sur deux étages les meubles, luminaires, tapis et papiers peints Knoll, Paulin, Mourgue... Tous les prix.
    5, impasse Simon, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), 01-49-45-11-09 (2e entrée du marché Paul-Bert, continuation de l'allée 6).
    Créatrice de costumes pour l'opéra et pour le théâtre, Elisabeth de Sauverzac est une professionnelle du vintage, dont elle explore les tendances, des années 1920 à 1970, afin de composer des costumes d'époque capables de supporter les tensions du jeu et des gestes. Pour cela, elle écume toutes les boutiques spécialisées, de chez Mamie à Quidam de Revel, en passant par les puces de Saint-Ouen, «pour les chaussures 1970».


    En marge de ces explorations ciblées, Elisabeth de Sauverzac, qui ne rate pas une occasion de porter l'un ou l'autre des nombreux manteaux 1950 qu'elle achète au gré de ses recherches et sur des coups de cœur, trace le vrai profil de la «vintageuse»: «Une acheteuse à tiroirs qui parle plus de jeu que de spéculation, qui se comportera plus en tête chercheuse affranchie qu'en fashion brebis suiveuse.»

  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Mars 2005 à 19:27
    LUXE et LUXE VINTAGE
    Article tres interessant mais on oubli toujours la province !!! A Toulouse nous avons aussi un incontournable dépot-vente :OPPORTUNITES. Deux boutiques et un site qui achète et vend en ligne principalement en France mais aussi aux U.S.A avec + de 350 produits sur le site. Qu'on se le dise à PARIS. Trés Cordialement. F. FROUVELLE
    2
    Robert Alric
    Mardi 22 Mars 2005 à 16:49
    question pour un sujet de T.P.E.
    Bonjour je me nomme Alric Robert et je sollicite votre aide car je fais un sujet de TPE sur la mode, plus précisemment sur le Vintage. Voici ma problématique: Le vintage traduit-il un épuisement de la mode? j'aimerais savoir ce que vous en pensez et vous demande de me transmettre quelques informations par la même occasion si vous le pouvez. Je suis un peu en retard et ne possède pas énormément de temps. Je vous remercie d'avance. Aurevoir.
    3
    Dimanche 15 Janvier 2006 à 21:07
    bravo!
    Bravo pour cet article intéressant sur le vintage, si je peux ajouter un petit grain de sel...aller voir sur mon site www.ninoncaplain.com (collections femme vintage)
    4
    Ariane
    Mercredi 15 Février 2006 à 18:37
    Bijoux Vintage
    Bonjour, Merci pour cet article très complet et mine inépuisable d'infos. Je me permets de laisser un message aux amateurs de vintage. Je possède une très belle collection sans cesse renouvellée de bijoux fantaisie "couture" américains des années 20 aux années 60. Haskell, Boucher, Florenza, Schiaparelli, ART, Weiss, Kramer ... Je souhaite rentrer en contact avec des amateurs et connaisseurs pour recueillir leur avis sur ce micro marché. Si vous êtes concerné, contactez moi : ariane_md@yahoo.fr
    5
    Mercredi 29 Mars 2006 à 18:27
    Vintage inspiration
    Bonjour, Excellent article très bien documenté ! Le vintage est partout - et l'a toujours été car la mode s'inspire ... de la mode ! En sus du vrai vintage, les créateurs s'inspirent du vintage. Alors, tout la difficulté consiste à s'inspirer du passé sans le copier ! Voilà notre façon à nous (Matières à Rélfexion Paris) de le faire : http://matieresareflexion.blogspot.com .. et notre "baseline" est "vintage-based bags and accessories" .. si ca peut rajouter des éléments au débat !
    6
    Nad
    Mercredi 28 Mars 2007 à 20:35
    mode vêtements vintage
    Bonjour à tous ! Moi j'ai découvert, en me baladant dans Berlin, une superbe boutique, un magasin génialement surprenant par son originalité et les pièces exceptionnelles qui y sont exposées ! Il se situe dans BELIN EST, Winsstrasse 10. Contatez moi, je vous raconterai tou ! Très étonnant ce magasin !
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    7
    Nad
    Mercredi 28 Mars 2007 à 20:36
    mode vêtements vintage
    Bonjour à tous ! Moi j\'ai découvert, en me baladant dans Berlin, une superbe boutique, un magasin génialement surprenant par son originalité et les pièces exceptionnelles qui y sont exposées ! Il se situe dans BELIN EST, Winsstrasse 10. Contatez moi, je vous raconterai tou ! Très étonnant ce magasin !
    8
    Grammon
    Mercredi 11 Avril 2007 à 14:38
    Chaise année 1970
    Je souhaiterai avoir le prix d'une chaise année 70 recouverte fourrure blanche syntetique pieds bois laqués blancs Merci contact mail
    9
    adam
    Dimanche 27 Mai 2007 à 22:59
    vente table knolle
    je vends une table blanche année 70 knolle!
    10
    Lundi 19 Novembre 2007 à 09:27
    première boutique en ligne de vintage de luxe
    Collectionneuse et chineuse, j'ai ouvert pour vous, amateur ou spécialiste de beaux vetements, une boutique de vetements couture vintage.Je possède particulièrement un certain nombre de vetements griffés COURREGES.Venez faire un tour dans ma boutique!!
    11
    marchon
    Dimanche 23 Décembre 2007 à 12:13
    Plaisir
    Si vous êtes de passage à Genève-Plainpalais, Suisse, Brocante, tous les samedis matin, places 192-193, vous découvrirez un stand vintage magnifique à des prix raisonnables. Cordialement.jean-Claude
    12
    Lundi 7 Janvier 2008 à 18:15
    vintage
    merci pour cet article et tous les commentaires qui vont avec.Du reste merci pour la plupart des articles que je viens de lire sur ce blogg, tous bien. En ligne depuis peu et à Tours: www.bioutifoulette.com, c'est du vintage à ma sauce.
    13
    Lundi 7 Janvier 2008 à 18:16
    vintage
    merci pour cet article et tous les commentaires qui vont avec.Du reste merci pour la plupart des articles que je viens de lire sur ce blogg, tous bien. En ligne depuis peu et à Tours: www.bioutifoulette.com, c\'est du vintage à ma sauce.
    14
    Lundi 7 Janvier 2008 à 18:17
    vintage
    merci pour cet article et tous les commentaires qui vont avec.Du reste merci pour la plupart des articles que je viens de lire sur ce blogg, tous bien. En ligne depuis peu et à Tours: www.bioutifoulette.com, c\\\'est du vintage à ma sauce.
    15
    Lundi 7 Janvier 2008 à 18:19
    vintage
    merci pour cet article et tous les commentaires qui vont avec.Du reste merci pour la plupart des articles que je viens de lire sur ce blogg, tous bien. En ligne depuis peu et à Tours: www.bioutifoulette.com, c'est du vintage à ma sauce.
    16
    VINTAGE 77
    Mercredi 16 Janvier 2008 à 06:00
    vintage
    amoureuse du vintage,j'ouvre début mars 2007 ma boutique au 77 rue de Ménilmontant dans le 20ème .Je compte sur vous pour me visiter et me laisser en depot vos trouvailles afin de vous les vendre.En effet je ferais aussi dépot-vente.A TOUS BIENTOT.DJENETTE
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    VINTAGE 77
    Mercredi 16 Janvier 2008 à 06:01
    vintage
    amoureuse du vintage,j\'ouvre début mars 2007 ma boutique au 77 rue de Ménilmontant dans le 20ème .Je compte sur vous pour me visiter et me laisser en depot vos trouvailles afin de vous les vendre.En effet je ferais aussi dépot-vente.A TOUS BIENTOT.DJENETTE
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    Vendredi 18 Janvier 2008 à 19:08
    vintage
    Bravo pour cet article sur le vintage, bien documenté et intéressant, on cite toujours Didier Ludo mais je tiens à signaler qu'il existe d'autres depot vente très vintage à Paris dont un plus spécialement spécialisé YVES SAINT LAURENT, c'est une mine de vintage à petits prix, on trouve même parfois de la haute couture. CHEZ DEFILE DE MARQUES 171 rue de grenelle 75007 www.mondepotvente.com
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    Rivette
    Jeudi 24 Janvier 2008 à 13:31
    vente table et chaises tulipe
    Je souhaite vendre une table tulipe ovale stratifiée blanche E. Saarinen (2m x 1,25m)et également 4 chaises tulipe. Quelqu'un peut-il m'indiquer le prix que je peux en demander ? Merci pour votre aide.
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    belhadj
    Mercredi 16 Avril 2008 à 22:55
    vintage 77
    j'ai decouvert la boutique de l'amoureuse du vintage à menilmontant ,tres chouette de l'exterieure et de l'interieur :chapeaux ,et chaussure de tango argentee (pas chere!!!)il ne faut pas lui dire.... à tout les "VINTEGEUX " bises
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    DALLA
    Lundi 22 Septembre 2008 à 17:45
    collection de sacs
    J'ai une grande collection de sacs à main vintage,et autres accessoires, je veux les revendre, je cherche un acheteur potentiel.
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    marchon
    Samedi 31 Janvier 2009 à 18:52
    Vintage luminaire/meuble
    Bonjour, Profitez de votre séjour à Genève-Suisse, pour visiter le samedi matin, place 192-193 au marché de brocante de Plainpalais. Vous verrez un grand choix de produits vintage. L'accueil est TRES chaleureux.
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    marchon
    Samedi 31 Janvier 2009 à 18:53
    Vintage luminaire/meuble
    Bonjour, Profitez de votre séjour à Genève-Suisse, pour visiter le samedi matin, place 192-193 au marché de brocante de Plainpalais. Vous verrez un grand choix de produits vintage. L\'accueil est TRES chaleureux.
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    marchon
    Samedi 31 Janvier 2009 à 18:53
    Vintage luminaire/meuble
    Bonjour, Profitez de votre séjour à Genève-Suisse, pour visiter le samedi matin, place 192-193 au marché de brocante de Plainpalais. Vous verrez un grand choix de produits vintage. L\\\'accueil est TRES chaleureux.
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    pivoine
    Mercredi 16 Septembre 2009 à 12:57
    renseignement
    bonjour a tous, je ne suis pas acheteuse je cherche a vendre des vetements vintage.Mais ou?Merci
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    Dimanche 7 Mars 2010 à 23:49
    Boutique Vintage en ligne
    Un lien vers une petite boutique vintage et disco en ligne déjantée. Les robes seventies sont très sympa A visiter
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    Vendredi 9 Avril 2010 à 12:56
    Bon articles !
    Oui la province on l'oubli ! Rrrr il y 'a un aussi un dépôt vente assez sympa, en vente en ligne depuis peu donc pas encore beaucoup d'articles, mais bon c'est ici : http://www.depots-ventes.fr
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    Dimanche 6 Juin 2010 à 22:37
    depot vente
    ouverture d'un depot vente avec des prix vraiment tres bas www.qgpeople.com
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    Dimanche 6 Juin 2010 à 22:38
    depot vente
    ouverture d\'un depot vente avec des prix vraiment tres bas www.qgpeople.com
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    Martino
    Vendredi 16 Décembre 2011 à 11:07
    optique vintage
    Bonjour, tout fraîchement diplômée en tant qu'opticienne, je poursuis mes études en Licence ou je dois effectuer un mémoire. Le mien porte sur le développement de l'optique vintage en France.J'ai pour but d'étudier le projet dans lequel j'ouvrirai un magasin d'optique en utilisant des montures déjà portées que je rénoverai à l'aide de méthode ancestrales. Je me permets de vous contacter afin de savoir si par hasard vous ne connaissiez pas déjà un opticien qui pratique ce genre de commerce (type dépôt-vente) en optique ? Je vous remercie de votre réponse
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